Turbine est un centre de création pédagogique qui développe des espaces d'expérimentation jumelant pratiques actuelles en art et en pédagogie.

 

Mandats

Allier et accompagner des artistes et des pédagogues en arts actuels dans l’élaboration et la réalisation de projets communs.

Arrimer ces projets aux spécificités et aux besoins d’une communauté.

Identifier les partenaires potentiels.

Gérer, promouvoir et diffuser les projets.

Offrir à des artistes, des pédagogues et des travailleurs culturels des occasions de développement professionnel qui leur permettent d’élargir leur savoir sur les arts actuels et la pédagogie, et d’adapter les stratégies pédagogiques à leurs projets.

Prendre part activement aux échanges, débats et discussions publiques qui favorisent l’émergence de nouvelles pratiques au carrefour de la rencontre entre arts actuels et communautés.


Activités principales

Développement de création pédagogiques dans les milieux artistiques, culturels, scolaires et communautaires.

Résidences d’artistes liées à des projets pédagogiques.

Organisation d’ateliers de formation qui proposent l’intégration des pratiques actuelles en éducation artistique.

Création d’outils pédagogiques.

Publication de recherches sur les pratiques actuelles en art et pédagogie.

Formation d’intervenants en médiation culturelle.


Historique

1999

Fondation du centre Turbine par Yves Amyot, Josée Arsenault et Suzanne Lemerise. Dès sa première année d'existence, Turbine réalise La Cabale Vidéo en s’associant à l’organisme PRIM. Cet événement réunit une série d’œuvres et de performances vidéo.

 

2002 

Le centre organise l’événement Corps+Machine, examinant l’impact des technologies sur la conception de l’humain, de même que les stratégies pédagogiques permettant l’appropriation artistique des moyens technologiques. Pendant la même période, Turbine initie ses projets de résidences d’artistes avec la vidéaste Chantal du Pont qui réalisera l'oeuvre vidéographique, In Utero, à l’école St-Ambroise.


2004   

Turbine concentre ses activités, de 2004 à 2007, dans des ateliers de formation qui proposent aux éducateurs et aux artistes l’intégration des technologies aux pratiques actuelles en éducation artistique. Entre-temps, il initie également des projets de résidences d’artistes dans diverses écoles. 


2007   

Turbine propose des dizaines de Techno–marches, projet sur le potentiel de la marche accompagnée de technologies. Ces projets se tiennent sur tout le territoire québécois et rejoignent autant les adultes que les enfants.
 

2009-2010  

Afin de souligner le dixième anniversaire de Turbine, toutes les activités sont réalisées sous le thème L'école : matière de création !

 
2011   

Turbine se lance dans des projets de cocréations ainsi que dans des résidences d'artistes. Deux projets d’envergure issus de résidences d’artistes en milieu scolaire, La Fabrique, par Jean-Maxime Dufresne et Utile[in]Utile, par Geneviève Godin et Ximena Holuigue, font l’objet de publications documentant les résidences en textes et images. La même année, l’artiste Marcelle Hudon réalise le projet RaConter sa ville, contes urbains visuels et sonores, produit à l’école secondaire Jeanne Mance, en collaboration avec le Théâtre Le Clou.


2012   

Turbine aménage ses bureaux à la coopérative de travail ECTO, située sur le Plateau Montréal. Il met de l’avant une nouvelle plateforme d’expérimentation artistique, les Fab lab mobiles dédiés à la création d’objets à partir d’une imprimante 3D.

 

2013   

Turbine présente Imachinations, une cocréation réalisée par l'artiste Manon Labrecque avec une classe de nouveaux arrivants de l'école secondaire Jeanne-Mance. Imachinations est exposé au Théâtre Denise Pelletier. Au printemps, l’artiste Nathalie Bujold installe son atelier à l’école primaire Chanoine-Joseph-Théorêt et crée éMotifs, projet où les participants s’amusent à faire et défaire les portraits de leurs camarades.
 

2014  

Turbine célèbre ses 15 ans avec l’événement art PLASTIQUE, une série de rencontres où se tient un large spectre d’activités mettant en lumière les potentiels artistiques et les enjeux de l’impression 3D. Turbine élargit son champ d'intervention pour rejoindre les communautés. Il propose des résidences aux artistes Magali Babin en art sonore (Aux sons des contes) et Sara Hanley en danse et technologies (Des mots qui font du bien). Une autre cocréation voit le jour dans une école primaire: Jardin sonore avec Émilie Mouchous.
 

2015 

La cinéaste Marie Valade crée, avec des élèves de 1ere année, le projet Cacographie qui tisse des liens entre matière, technologie et apprentissage de l’écriture. L’artiste Jonathan Villeneuve présente l’art numérique à des jeunes du secondaire dans le cadre d’une première résidence d’un projet Fablab. Guillaume La Brie réunit les élèves en classe d’accueil de l’école secondaire Jeanne-Mance pour créer le projet Habiter. Durant cette même année, Turbine commence à offrir des ateliers de formation professionnelle en impression 3D.

Intersections PNH + YUL, du cinéaste Paul Tom,  crée un espace de dialogue intergénérationnel entre des Cambodgiens, par la cocréation d’une représentation théâtrale et d’un court-métrage. Ce  projet  se voit attribuer le prix du meilleur projet artistique de l’organisme Intergénérations Québec en 2015. Une deuxième résidence avec Paul Tom prend la forme d’un film en 2016, sous le titre de Bagages, avec les jeunes de la classe d’accueil de l’école Paul-Gérin-Lajoie à Outremont. 

 

2016 

Turbine est actif à l’extérieur de Montréal. Un partenariat avec la Fédération culturelle canadienne-française permet la réalisation de résidences d’artiste à Winnipeg et Ottawa. Ce sont plus de 933 participants qui assistent à des ateliers de formation à Toronto, Rivière-du-Loup, Ottawa, Sudbury, Caraquet et Montréal. Le projet Intervalle d’Émilie Rondeau, réalisé à l’été 2016, propose une œuvre interactive à bord du traversier reliant la ville de Trois-Pistoles à celle des Escoumins. Ce projet d’installation a permis à plus de 21 000 visiteurs de découvrir une artiste de la région du Bas-Saint-Laurent.

Fermement convaincu de son rôle de diffuseur, Turbine poursuit la production de publications à la suite des résidences. (GR)ONDES par Étienne Grenier et L’instinct dans l’instant par Sylvie Cotton font l’objet de publications. Le projet en milieu hospitalier Se raconter maintenant : cartographier la vie avec l’auteure Johanne Jarry est diffusé sur une plateforme web avant de prendre la forme, en 2017, d’un opuscule intitulé Histoire de vivre.

Une résidence de création avec Turbine permet à l’artiste Diane Morin de réaliser l’œuvre Grilles, produite dans la lignée de ses recherches menées depuis plusieurs années avec la lumière et des dispositifs d’ombres animés. Turbine accompagne l’artiste mexicain Alfonzo Arzapalo pour les résidences S’emplacer et Parcours qui permettent à des élèves nouveaux arrivants d’intervenir dans leur école par des performances et installation in situ.

 

2017-2018 

Suite à un appel à collaborateurs envoyé à la communauté artistique de Montréal en 2016, le nombre de projets de cocréation et de résidences de Turbine a considérablement augmenté. L’année 2017-2018 a été celle qui a réuni le plus grand nombre de projets : une dizaine. Parmi ceux-ci figuraient, Déchets, résidence des artistes Georges Audet, Sophie Castonguay et Marie-Claude Gendron et Autophonie, une installation sonore de l’artiste Cédric Chabuel présentée au Musée d’art contemporain de Montréal.

 

2019

2019 marque les 20 ans de Turbine. Cette année d’anniversaire s’entame avec des projets tous plus ambitieux les uns que les autres. Le projet Ranger|Déranger, projet de cocommissariat participatif entre Caroline Loncol Daigneault et sa fille Adèle Olive Turcot a donné lieu à une exposition jeunesse à la Galerie Foreman. Corps perceptifs a permis à la chorégraphe Sara Hanley d’explorer la danse avec des personnes issues de la communauté Sourde, en s’entourant de la danseuse Camille Lacelle-Wilsey, du compositeur Jonathan Goulet, de l’artiste documentariste Veronica Mockler et de l’écrivaine Mireille Cliche.

 

2020

Le coronavirus frappe, amplifiant la précarité et l’isolement des groupes marginalisés. Turbine s’adapte au contexte et maintient coûte que coûte l’accès aux arts dans les milieux desservis. Mentionnons, à ce titre, Danser ensemble dans le réseau (2020), un projet de danse, de vidéo et d’écriture proposant à des adolescentes de l’organisme Parle avec ton rythme (à Montréal-Nord) des ateliers de création. Initialement prévus pour se donner en présence, ils seront transposés avec succès, en projet par visio-conférence. 

En collaboration avec le Musée d’art contemporain de Montréal, Turbine réalise une journée de réflexion sur les arts et les pédagogies actuelles. Cet événement grand public réunissant artistes, pédagogues, commissaires et chercheur·euse·s fut consacré à ouvrir des pistes de réflexion sur les liens unissant différentes pédagogies actuelles à l'art.

 

2022

Voix rêvées (2022), une œuvre web accessible initiée par les artistes Réjane Bougé et Chantal Dumas, met de l’avant les récits de personnes non voyantes ou ayant une basse vision. Il est nommée comme finaliste au Prix NUMIX 2023. La même année Turbine participe à la réalisation du livre d’artiste de tous nos corps, né de la rencontre entre l’artiste Céline Huyghebaert et des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer. Ce projet reçoit une mention honorable de la Société Alcuin, ainsi que le prix Artiste dans la communauté du CALQ en 2023. 

Le centre s’engage dans la création d’une application mobile à partir des créations de 21 élèves présentant un trouble du spectre de l’autisme pour le projet d’art numérique BULLES (2022) de Roby Provost-Blanchard. Turbine poursuit également ses initiatives en art sonore, notamment avec Radio Ontario 3 (2022), un projet de création pédagogique mené par Samuel Bobony et Sandrine Coté invitant des élèves du secondaire à risque de décrochage à créer des compositions expérimentales à partir d’enregistrements captés dans différents commerces de la rue Ontario.
 

2023

En janvier 2023, Yves Amyot, fondateur et directeur du centre, cède son poste à Sandrine Côté. Ce changement de direction a été l’occasion d’instaurer de nouvelles orientations pour l’organisme, axées notamment sur un désir de diversification et d’inclusion de ses collaborateur·rice·s, des membres de son CA et de ses publics.